Bonjour à toi,
Aujourd’hui, j’aimerais t’inviter à réfléchir à une question toute simple : comment te sens-tu à l’idée de fêter ton anniversaire ?
J’en parle ici parce que j’ai récemment publié un post sur Instagram qui a généré énormément de commentaires. J’ai ressenti à quel point ce sujet est à la fois sensible, clivant et capable de déclencher autant de joie que de tristesse profonde. Certains m’ont écrit qu’ils ne perdaient pas de temps avec ça, que c’était juste un jour comme un autre — et c’est ok. D’autres se demandaient pourquoi fêter un jour qui nous rapproche de la mort. D’autres encore confiaient qu’ils étaient seuls, sans amis, sans famille, ou qu’ils préféraient célébrer les autres plutôt qu’eux-mêmes. Et puis, il y a ceux qui choisissent de se célébrer, même seuls, en prenant une journée off pour honorer leur propre vie.
Je n’ai pas envie de faire de la « psycho de comptoir » : chacun est libre de fêter ou non son anniversaire, ou même de ne pas y accorder d’importance. Mais pour ceux qui ressentent de la douleur ou de la gêne à l’idée de ce jour, je crois qu’il peut être intéressant de s’y arrêter un instant.
Parce qu’un anniversaire, au fond, ce n’est pas qu’une date ou un nombre. C’est un rappel que tu es venu au monde avec une place qui t’appartient. Un symbole de ton droit d’exister, de recevoir de l’amour et de l’attention, et de compter pour les autres.
Parfois, pourtant, ce jour qu’on appelle « fête » vient réveiller quelque chose de plus profond, de plus sensible. Car la façon dont tu le vis aujourd’hui parle souvent de ton histoire : ce que tu as cru mériter, la place qu’on t’a donnée, l’importance qu’on t’a accordée — ou pas.
Voici quelques façons dont cela peut se manifester :
Si tu minimises ou évites ton anniversaire :
Tu as peut-être appris très tôt que tes besoins n’étaient pas importants, que l’attention était une gêne ou qu’elle venait avec des conditions. Aujourd’hui, tu te fais discret, parce qu’exister pleinement te semble encore inconfortable.
Si tu organises tout dans les moindres détails :
Tu as peut-être ressenti un manque d’attention dans ton enfance et, pour combler ce vide, tu as appris à orchestrer les choses par toi-même. Comme si, si tu ne fais rien, personne ne le ferait. Mais au fond de toi, tu espères encore qu’un jour quelqu’un prenne soin de toi, sans que tu aies besoin de tout contrôler.
Si tes anniversaires sont souvent décevants, quoi qu’il arrive :
Tu portes peut-être une attente silencieuse, née de promesses brisées ou d’un sentiment d’oubli. Chaque année, tu espères que cette fois sera différente. Mais souvent, le vide se répète, comme un écho des blessures d’hier.
Si tu préfères célébrer les autres plutôt que toi-même :
Tu as peut-être appris à t’effacer pour répondre aux besoins des autres. Tu sais donner, mais recevoir est plus compliqué. Comme si tu n’avais pas appris que ta présence seule mérite d’être honorée.
Et si cette année, tu décidais de réécrire ton histoire ?
Prendre le temps de fêter ton anniversaire, ce n’est pas juste un acte social. C’est une façon de dire à l’enfant en toi : « Tu as ta place ici. Tu as le droit d’être célébré. Tu n’as rien à prouver pour mériter l’amour. »
J’écris aussi ce post parce que cette année, j’ai décidé de me faire un cadeau particulier : je vais avoir 50 ans.
J’ai toujours aimé fêter mon anniversaire, mais sans en faire une fête grandiose, sans me célébrer réellement. Juste de façon simple, banale, presque comme si c’était un jour comme les autres. L’attention que j’y portais était minime.
Mais cette année, pour mes 50 ans, j’ai décidé de marquer le coup autrement. J’ai envie de faire quelque chose qui me ressemble, de prendre ma journée off, et de me célébrer enfin, pour de vrai et de partir en voyage.
Parce que ce cap symbolique m’invite à honorer celle que je suis devenue, à reconnaître ma place, et à me dire : « Oui, j’ai le droit d’être célébrée »
Et toi, comment vis-tu tes anniversaires ?
Est-ce un moment de joie, un défi ou un peu des deux ? Partage ton ressenti en commentaire si tu en as envie.
En exercie audio, ce mois ci, je vous propose un travail sur l’enfant intérieur ( réservé aux abonnés)
Laetitia